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Formation Chercheurs en Art Philosophique et Invisuel

Dates : Janvier 2025 – Juin 2025 

Durée : 6 mois (80 heures réparties sur 20 sessions de 4 heures) 

Lieu : Institut d’Art Philosophique et Invisuel (IAPI) 

Objectifs de la Formation :

1. Former un corps de chercheurs capables de structurer une réflexion philosophique et invisuelle rigoureuse. 

2. Transmettre une méthodologie de recherche et de création conceptuelle transdisciplinaire adaptée à l’art philosophique et invisuel. 

3. Constituer un socle théorique commun via l’élaboration d’une **charte méthodologique** applicable par les chercheurs de l’IAPI. 

4. Préparer les participants à produire des concepts novateurs, des analyses critiques et des écrits théoriques pour étayer et pérenniser l’art philosophique et invisuel. 

Public visé :

Artistes, chercheurs, philosophes et praticiens engagés ou désireux de s’engager dans l’exploration des pratiques artistiques invisuelles et dans une réflexion philosophique complexe et latérale.

Descriptif détaillé :

La formation se base sur une méthodologie philosophique et des apports théoriques issus de champs pluridisciplinaires (philosophie, esthétique, noétique, sociologie, anthropologie, physique complexe). Elle met l’accent sur : 

– L’acquisition d’une rigueur conceptuelle. 

– L’exploration des thématiques transdisciplinaires liées à l’art invisuel. 

– Le développement d’une pensée critique et réflexive permettant aux participants d’articuler leur pratique artistique ou intellectuelle avec une dimension théorique. 

Méthodologie :

– Ateliers pratiques : réflexion guidée, analyses collaboratives de textes. 

– Cours magistraux : présentation des concepts philosophiques et invisuels. 

– Travaux individuels et collectifs : écriture de notes de recherche, construction de concepts. 

– Séminaires : ouverture du champ de connaissance et échanges latéraux.

– Approches transdisciplinaires : application de concepts issus de champs non artistiques à la pensée invisuelle. 

Résultats attendus :

1. Acquisition de compétences méthodologiques solides pour conceptualiser, argumenter et transmettre une pensée philosophique en art invisuel. 

2. Constitution d’un corpus théorique commun pour nourrir les recherches de l’IAPI. 

3. Rédaction d’un manifeste méthodologique définissant les fondements et principes de la recherche en art philosophique et invisuel. 

4. Production d’un travail final individuel ou collectif sous forme d’essai ou de recherche écrite (min. 15 pages). 

Modalités d’évaluation :

– Participation active aux sessions. 

– Évaluation continue des travaux intermédiaires (analyses, notes conceptuelles). 

– Soutenance orale d’un projet final devant un jury constitué de membres de l’IAPI. 

Certification :

Un Certificat d’Aptitude en Recherche Philosophique et Invisuelle (CARPI) sera délivré à l’issue de la formation, attestant des compétences acquises. 

LDRE Socle théorique et philosophique de l’art invisuel

Dates : février à juin 2025, les mardis de 10h à 12h


Durée : 5 mois, 22h de modules


Description : Au sein de l’ENDA, la session étant jusqu’ici centrée sur le déploiement des pratiques à travers les projets, la mise en place d’un volet théorique plus appuyé permettrait d’inscrire l’art invisuel de façon plus « solide » et permanente dans les pratiques et les discours des praticien.ne.s sortants. Prévention au risque de rechute ou de récupération dans ou par le milieu de l’art visuel ou des arts vivants. Sous forme de modules théoriques qui permettraient de consolider la compréhension des fondamentaux de l’art invisuel, allant jusqu’à un système d’évaluation des acquis théoriques insérés dans les projets, mis en application. Le praticien devient autonome dans l’élaboration des concepts théoriques et philosophiques de sa pratique.


Méthodologie : Création d’une LDRE “Socle théorique et philosophique de l’art invisuel”. Transmission et vérification des acquis par la restitution et l’insertion dans le propos artistique ou le projet.
Résultats attendus :


Modalités d’évaluation : Propres à l’ENDA
Certification : Propre à l’ENDA

Détails :

Constats

  • Risque de rechute ou de récupération dans et par les arts vivants et visuels pour les praticien.ne.s issus de l’ENDA.
  • Les praticien.ne.s ont parfois du mal à envisager l’art invisuel en dehors de leur propre pratique ou de l’exemplification par les pratiques des autres artistes. Le concept général de l’art invisuel est par essence insaisissable, ce qui laisse des failles importantes dans l’élaboration théorique qu’en font les praticiens.
  • Tendance des artistes invisuel.le.s à garder un modèle issu des artistes visuel.le.s, centré sur une forte identité nominative et la construction d’une pratique qui ne parvient pas une autonomie conceptuelle.
  • Lors de la constitution commune d’une bibliographie, j’ai remarqué que les ouvrages théoriques proposés étaient majoritairement issus du champ de l’art, or, la pensée invisuelle est une pensée latérale, elle se construit sur des principes hors du monde de l’art et pour cela elle doit être étayée par des concepts pluri et transdisciplinaires.
  • L’art invisuel s’inscrira durablement dans l’histoire des concepts (et de l’art) seulement avec une structure théorique et philosophique solide, la multiplicité des pratiques, démarches ou actions invisuelles ne suffira pas à générer une pérennité pour ce nouvel art s’il ne s’insère pas dans une historiographie plus vaste.

Propositions

  • Développer et transmettre un socle théorique et philosophique de l’art invisuel permettrait aux praticien.ne.s et artistes invisuel.le.s de consolider leur propos et de le rendre pérenne parce que suffisamment construit et étayé. Si la pensée et la conceptualisation théorique de leur démarche est assez ancrée, leur pratique pourra sans problème changer de formes, être multimodale et s’inscrire dans une temporalité autre que celle de l’art et de la production d’œuvres en évitant le risque de rechute ou de récupération par les arts vivants ou visuels.
  • Elaboration d’une méthodologie inspirée de la méthodologie philosophique. Construction de concepts, apprendre à « penser contre soi-même », se confronter par le biais de lectures accompagnées à des concepts de pensée étrangers, parfois contre-intuitifs afin de se familiariser avec l’incertain, l’inconnu et l’imprévisible.
  • Constitution d’une bibliographie ou médiagraphie de l’art invisuel basées sur des références transdisciplinaires (hors du champ de l’art).
  • Glossaire exhaustif de l’art invisuel.
  • Déploiement d’un corpus d’extraits de textes analysés avec les praticien.ne.s durant les modules.

Principes fondamentaux

  • Avoir un désir d’approfondissement et de complexification de sa démarche invisuelle.
  • Accepter de confronter sa réflexion à des concepts étrangers issus d’autres champs que celui de l’art.
  • Accepter de servir le concept d’art invisuel autrement que par s a pratique.

Quelle méthodologie ?

  • Lectures accompagnées d’un corpus de textes choisis (Roxane Vidalon, Loli Tsan, Corina Mila, Yosr Mahmoud, Éric Monsinjon, …)
  • Cartographie collaborative de concepts (proposition méthodologique de Yosr Mahmoud).
  • Apprendre à construire un concept théorique ou philosophique basé sur des données latérales ou transdisciplinaires.
  • Analyser l’héritage théorique de sa démarche invisuelle et de l’art invisuel en général.
  • Découvrir des « pensées latérales » qui servent le développement théorique de l’art invisuel (noétique, physique complexe ou quantique, spéculation, …)

Vigilance stratégique d’apprentissage

  • « Eviter de « se braquer », de « prendre le texte [ou le discours] en grippe », puisque c’est la meilleure façon de manquer sa compréhension. La lecture doit se faire dans l’abandon de tout préjugé, de tout présupposé, de toute « défense » au sens psychologique du terme : elle vise à l’objectivité, donc à la suspension du jugement critique. »[1]
  • Connaissance et usage de principes rhétoriques : convaincre, persuader, arguments d’autorité, exemplification, etc… afin de savoir répondre aux arguments qui seront opposés à la pensée invisuelle perçue comme latérale, révolutionnaire, voire rebelle ou anarchiste.

Modules

Roxane Vidalon : Présentation du socle, lectures accompagnées, méthodologie de construction d’un concept, références latérales.

Éric Monsinjon : histoire des concepts philosophiques rattachés à l’art (3 ou 4 modules)

Loli Tsan : connaissance théorique approfondie de l’art invisuel, méthodologie

Yosr Mahmoud : le Matriartisme comme théorie de l’art invisuel

Thématiques de réflexions

  • « Pour reconnaître qu’on a affaire à une œuvre d’art, il faut savoir ce qu’est l’art. Mais nous ne le savons que par les œuvres. Il y a là un cercle dont on sort généralement en entrant dans un autre : celui précisément de l’investiture*, dont l’ironie de l’anti-art fait éclater la vanité. »[2] *[« choses ou produits, voire des déchets, se trouvent investis de l’éminente dignité que le mot art apporte avec soi. »] L’art invisuel est-il un anti-art ?
  • L’art invisuel doit être imprévisible, incertain, inconnu et irréductible. (Nassim Taleb, Le cygne noir, Antifragile)
  • User les mots ou les quitter ? Quelle terminologie pour l’art invisuel ? TRA, tra-atèm…
  • Permanence ontologique ou devenir et progressivité continue ? (Marc Halévy et la conception noétique de l’avenir) Vers une permaculture de l’art ?

[1] P. Choulet, D. Folscheid, J-J Wunenburger, Méthodologie philosophique, PUF, Quadrige manuels, 1992, 2023, p.280

[2] Henri Maldiney, Art et existence, Klincksieck, 1985, 2017, p.8-9

Ateliers de Simplexification

Dates : Programmation ponctuelle (à préciser selon les demandes)
Durée : 2 heures
Public visé : Grand public (adolescents, adultes, curieux de la philosophie et de l’art invisuel, sans prérequis nécessaire).
Lieu : Institut d’Art Philosophique et Invisuel (IAPI) ou autres espaces culturels partenaires.


Objectifs de l’atelier :

  1. Introduire à l’art philosophique et invisuel : Une réflexion sur l’unité entre pensée, création et quête personnelle.
  2. Décomplexer la philosophie : Découvrir comment le raisonnement philosophique peut être vécu comme un art à part entière, accessible à tous.
  3. Mettre en pratique l’art invisuel : Une expérience concrète pour percevoir au-delà des formes visibles, en s’appuyant sur son propre vécu et ses perceptions singulières.
  4. Favoriser une quête personnelle de connaissance : Offrir des outils pour entamer ou approfondir une réflexion sur soi-même et le monde, à travers l’exploration de sa propre singularité.

Méthodologie :

  • Transmission interactive : Introduction aux concepts de l’art philosophique et invisuel.
  • Échange et discussion : Une place importante est laissée aux interactions et au partage d’expériences.
  • Pratique collective : Activités réflexives en petits groupes ou en individuel pour explorer les concepts invisuels et philosophiques.
  • Retour sur expérience : Temps de parole pour discuter des ressentis, déductions et des apprentissages issus des exercices.

Résultats attendus :

  • Une compréhension accessible et intuitive des bases de l’art philosophique et invisuel.
  • Une première mise en pratique de l’art invisuel à travers des exercices simples.
  • Un éveil à une quête personnelle de connaissance, axée sur la singularité de chaque participant.

Points forts :

  • Accessibilité : Aucune connaissance préalable requise.
  • Interactivité : Un espace bienveillant pour échanger librement et créer ensemble.
  • Inspiration : Une approche novatrice pour relier philosophie et art au quotidien.